mardi 12 février 2013

Expédition au Panama (suite et fin)

Jour 4

Le Panama est sur le même fuseau horaire que le Québec, tandis qu'au Costa Rica on est une heure plus tôt. Comme on est tout près de l'équateur, le jour et la nuit sont à peu près égaux tout au long de l'année. Le soleil se lève vers 7h et se couche vers 19h. 
Ainsi, le soleil se leva vers les 7h sur cette quatrième journée en sol Panaméen. Soleil, soleil, soleil. Le Panama est un pays relativement sec. Il n'y a pas plu depuis décembre. Donc, pour nous touristes à la recherche de soleil et de chaleur, c'est très bien.
Nous sommes dimanche. Le dimanche est le jour de repos, le jour où tous les Panaméens se retrouvent à la plage. Nous y sommes allés aussi, mais quand nous avons vu la foule... nous avons décidé de rebrousser chemin et de faire un tour d'auto. Nous sommes allé voir un nouveau développement à quelques kilomètres à l'est. Des grosses maisons de ciment colorées et quelques condos.
À notre retour, Jacques remarqua de tous petits palmiers au bord du chemin. Il n'en fallu pas plus pour que nous arrêtions ramasser ces jeunes palmiers et les entasser dans le coffre de la voiture. Ainsi venait de commencer une quête frénétique. Chaque petit palmier à peine sorti de son coco suscita en nous le désir de le cueillir. 



Depuis toujours, France rêvait de planter des cocotiers sur son terrain. Son rêve se concrétisait. De retour à la maison pour aller chercher une pelle et un peu d'eau, nous avons remarquer qu'il y avait encore plusieurs beaux petits palmiers au bord du chemin... Il n'en fallu pas plus pour que France et moi allions les ramasser. Nous nous sommes retrouvé avec une dizaine de rejetons prêt pour la plantation.


Nous sommes donc partis vers leur terrain pour planter les cocotiers. j'étais très excitée, heureuse de participer à ce processus. La plantation des premiers cocotiers sur ton terrain... avouez que c'est quelque chose!


Nous avons tous mis la main à la pâte... ou dans la terre, devrais-je dire! France et Daniel ont donné le premier coup de pelle et c'était parti.




Après ce dur labeur, une bonne cerveza (bière) ne fut pas de refus!

France et moi retournions à la maison à pied et les gars avec la voiture. Juste au coin de la rue, une dame arrosait ces cocotiers. Ils étaient déjà d'une belle taille, plus d'un mètre de haut. France s'arrêta pour parler avec la dame. C'est ainsi que nous venions de faire la connaissance de Karina. 
Nous voyant au coin du chemin, les gars décidèrent de s'arrêter. après quelques minutes, le cellulaire de Karina, sonna. Elle s'exclama : "Ça doit être mon mari, il est bientôt l'heure du Super Bowl." Sur ces mots, Daniel se transforma en super héros extra rapide. Le temps de me retourner et il était déjà monté dans l'auto et démarra en trombe pour se rendre à la maison.
Il me faut ici faire une parenthèse : Daniel est un fan incontesté du Super Bowl. France nous a avoué que, depuis qu'elle le connait, c'est à dire plus de trente ans, jamais il n'a manqué un match de Super Bowl. On pourrait dire que la plantation de cocos lui à fait perdre le nord... :)
Toujours est-il que France et moi sommes resté quelques minutes de plus à jaser avec Karina. Elle nous a, très candidement,  invité à regarder le Super Bowl chez-elle.
Une fois arrivées à la maison, nous retrouvons les gars dans la douche, à se préparer à partir pour trouver un hôtel qui présenterait le fameux Super Bowl à la télé. C'est alors que je dis à Daniel que nous sommes invité chez la voisine pour regarder avec elle le super Bowl... Il n'en croyait pas ses oreilles. Je suis dons retourné voir la voisine pour confirmer que nous avions bien compris. 
C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés chez Karina, la voisine de France et Daniel, dans son salon, a regarder le Super Bowl. Laissez-moi vous dire qu'il y avait là, un gars très heureux.
Elle est une personne très généreuse, cette Karina. Nous avons passé une excellente soirée avec cette grande dame panaméenne, généreuse et au combien sympathique.
Après une soirée bien arrosée, de Balboa, de Panama et autres "boires", nous sommes rentrés dormir.
Mais pas si vite... Daniel et moi sommes restés éveillés à jaser jusqu'à... 2 heures du matin!

Jour 5

Hum! Comme le lever du jour est arrivé vite! Belle soirée la veille mais... quel mal de tête ce matin-là. Je m'étais pas seule mais, sans doute la pire...
C'est donc sur un rythme très ralenti que nous avons commencée cette journée. En fait, j'ai, pour ma part somnolé toute la journée.
Nous sommes quand même allés nous installer à la plage. Le lundi, il n'y a personne. Je vous dit que nous étions tous assez "tranquillo". Daniel qui avait dû retourner à la maison, revint en nous disant qu'un deuxième contracteur pour discuter de la construction de leur maison. Hum! Moi, je suis restée à roupiller à la plage...
Ce fut donc une petite journée de flanage pour moi. Mais France et Daniel ont pu en apprendre encore un peu plus sur les principes de constructions au Panama. 
Une nouvelle reçue dans la journée nous tracassait tous un peu.
Les Ngobes, peuples indigènes du Panama ont fait une grande marche dans la ville de David. Les informations disponibles sur internet disaient qu'ils feraient peut-être des barrages routiers le mercredi... l'an passé, ils ont bloqué la route Panaméricaine pour 5-6 jours. Aucun véhicules ne pouvaient entrer ou sortir. Ils bloquaient la seule voie d'accès à la région de Las Lajas.
Nous avions déjà notre billet de retour pour le 6 février... mercredi!
France et Daniel devaient nous reconduire à l'autobus le mercredi matin... mais, les plans ont changé. Nous avons décidé de partir le mardi, de dormir à David (pas à Chambre en Ville) pour être tout près du terminus.
Nous ne voulions surtout pas que nos amis soient pris et ne puissent plus regagner leur casa à cause d'un blocus.
Mais ce soir-là, notre dernier à Las Lajas, nous avons eu droit à un des couchers de soleil les plus spectaculaire que j'ai vu... jugez-en par vous même...




Jour 6

Lever de bon matin, avec le soleil et en forme, nous décidons de partir à pied, France et moi pour une petite marche. Le départ pour David était prévu pour l'après-midi. Juste au coin, nous rencontrons notre nouvelle amie Karina qui discutait avec deux femmes : Erika et Flore. Karina nous confia qu'elle aussi avait été très tranquille le lendemain du Super Bowl.
En discutant nous apprenons que les Ngobes avaient annoncé des manifestations pour le mardi... Un moment de panique s’empara du groupe. Il nous fallait partir plus tôt. Jacques eu la brillante idée de demander à Erika ou elle s'en allait... David qu'elle nous dit... bing! Nous donnerait-elle un "lift"? Mais bien sûr!
Je n'ai pas souvent fais mes bagages aussi vite, à peine dix minutes plus tard, nous étions près. C'est en BMW de l'année que nous avons fait le trajet de Las Lajas à David. Arrivée à la Panam, nous avons vu 4 voitures de police et l'armée... nous étions contents de la suite des évènements.
Moins de deux heures de route et nous étions une fois de plus au centre ville de David. Notre hôtel pour la nuit,  "La Puerta del Sol" était super propre et surtout tranquille.
Nous nous sommes promenés à pied aux alentours, repéré notre chemin pour le lendemain, notre hôtel n'était qu'à quelques rues du terminus. 
Je me suis acheté un sac typique, voici la photo de mon petit vendeur avec sa soeur devant l'étale de la famille.



Jour 7

C'est à 8h30 que nous sommes partis en bus. Back to Costa Rica! Six heures de route. Nous avons conclus avec le chauffeur de nous laisser au chemin qui descend à notre plage, Esterillos Este. Moins d'une heure, pour se rendre de David à la frontière du Costa Rica. Le même manège qu'à l'arrivée ou presque. Passage à l'immigration Panaméenne et aux douanes... un militaire entre dans la pièce avec un chien renifleur. Il s'attarde sur mon sac, mâchouille le chapeau de Jacques, la casquette d'un autre voyageur, les gens rient. Le militaire repart. On nous fait signe de partir. Ouf! Juste un peu de bave de chien sur nos choses.
On traverse le "no man's land" vers le Costa Rica. Arrêt à l'immigration, tout est en règle. Cette fois-ci, pour la douane on nous fait entrer dans un enclos clôturé pour la fouille des bagages. Ce n'est qu'une formalité. Moins d'une heure après notre arrivée dans la zone frontalière, nous repartions. Wow! Notre retour ce ferait en un temps record. 
Mais tout à coup, l'autobus s'arrête. Droit devant un camion remorque bloque la route. Hum! Allons-nous être là pour des heures.... mais non, une pelle mécanique est venue à notre rescousse. Les gens ici trouvent les moyens qu'ils faut pour résoudre leurs problèmes. Jamais au Québec on aurait procédé de cette façon. En voici un aperçue.


C'est donc avec cette pelle que la remorque fut tassée au bord du chemin, juste assez pour dégager une voie. Et on était reparti. Le reste du trajet c'est très bien passé, nous sommes arrivés à Esterillos vers les 15h. C'est ainsi que prit fin notre expédition à Panama.

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