mardi 18 février 2014

Visite à la montagne

Deux arbres gigantesques que les fermiers ont daignés garder sur leurs terres. Imaginez, avant, il y en avait partout de ces géants! Cette photo fut prise sur le chemin de Tulin.

Il s'agit d'un petit village en montagne à environ une heure de voiture de notre maison. Nous avons été invité à passer une journée chez "l'habitant". En fait, Telsy, qui est une massothérapeute qui me traite ici, nous à chaleureusement reçue chez elle. Le village de Tulin à été fondé par le grand-père de son mari. Presque tous les habitants de ce hameau sont parents... cousins, cousines, oncles, tantes, neveux et nièces.... 


Ah! oui, il faut que je vous dise que notre casa est voisine de celle de la soeur de Telsy et que, ce matin là nous avons pris comme passagère la mama. Elle nous a servi de guide pour nous rendre à Tulin, chez notre hôte. 


Ici, les vaches sont, pour la plupart élevées pour la viande. Il fait trop chaud sur la côte, pour la majorités des races qui donnent beaucoup de lait comme notre "Holstein" (la noir et blanc). C'est plutôt des Neroles ou encore des Brahmanes, de grosses vaches de couleurs crèmes ou grises avec une grosse bosse sur le dos (descendantes directes des zébus). Ces races bovines sont plus résistantes à la chaleur et à la sécheresse que nos variétés nordiques.

Les Ticos ont croisé leurs vaches résistantes avec des variétés donnant plus de lait, c'est ainsi, avec ces hybrides qu'ils réussissent à avoir une production de lait dans les régions plus arides et sur la côte. Dans la vallée centrale, autours de San Jose, le climat est plus tempéré et ils réussissent à garder des troupeaux de vraies vaches laitières.

Bon, maintenant que le cours d'agronomie est terminé, laissé moi vous parler du fromage!

Mon amie Telsy fabrique du fromage de façon artisanale. Et non, je n'ai pas de photo... j'étais bien trop impressionné par le procédé que j'ai oublié d'utiliser ma caméra. Elle nous attendait avec le lait frais du matin (8 vaches traites à la main par son mari, tous les matins) pour commencer le processus. Nous avons filtré le lait, y avons ajouté une culture, du lait caillé provenant de la production de la veille et après avoir bien brassé le tout, nous avons laissé le mélange reposer pendant environ une heure.

Le lait est devenu "jello", une gélatine légère qui grouille au moindre mouvement. Nous avons ensuite coupé le tout en languette d'environ 2 ou 3 cm. C'est à ce moment que le petit lait fait surface. Commence alors la première étape d'égouttage. Doucement, avec un contenant on enlève le surplus de liquide. Il n'y a pas de cuisson, nous assistons à la production d'un fromage de lait cru. Une fois la majorité du liquide retiré, nous laissons le tout reposer quelques heures. De toute façon, c'est déjà l'heure du repas du midi : almuerzo.

Après un copieux repas de poulet en sauce avec du riz, de la salade, des frijoles recuites, pommes de terre et salade de betteraves, nous retournons à notre fromage!

Le processus à lieu dans un grand bac du genre "rubbermaid". À l'ouverture du couvercle, Jacques et moi restons bouche bée! Sous nos yeux un bac rempli de fromage en grain! C'est pareil comme notre fromage québécois qui fait "squich squich". Les yeux ronds, on y goutte et c'est le nirvana. C'est aussi bon, sinon meilleur que celui de chez nous. Notre hôte est déconcertée par notre fascination face à ces petits "granos de queso". Nous lui expliquons, tant bien que mal la source de nos exclamations.

Mais pour elle, le processus n'est pas encore terminé. Nous en retirons quand même quelques grammes en grain, avant qu'elle ne continue. Une fois la dernière étape franchie, nous voilà avec presque quatre kilos d'un fromage frais qui n'a rien à envier à nos cheddars.
Nous sommes repartis, avec quelques 500 grammes de bonheur et la mama pour revenir sur la côte. Ça été une journée de découverte et de communion avec de vrai costaricains. 

Pura Vida.



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