lundi 3 mars 2014

El Parque National La Cangreja

Le parc national : "La Cangreja", est situé sur la route entre Parrita et Puriscal. Une route de gravier qui ressemble le plus souvent à un chemin de bois pas trop entretenu avec son lot de "planche à laver". Mais la nature nous rappelle sa force et sa délicatesse en même temps. Sur la route, entre Parrita et le parc, nous avons vu cet arbre magnifique. Haut de ses 10 mères, cet arbre avait revêtu ses couleurs de fête.
Un arbre en fleur près du village de "La Gloria" sur la route du parc.

"La Cangreja", ça veut dire : "Le Crabe". On nous a dit que c'est le dernier né des parcs nationaux du Costa Rica. Nous y sommes allés un samedi et, nous étions les seuls visiteurs ce jour là!

Un gentil "ranger" (le seul présent) nous à reçu chaleureusement. Normalement il y a un prix pour les Costaricains et un prix pour les étrangers... nous avons payé le prix des Ticos. C'est probablement une combinaison de mon bronzage et de l'espagnol de Jacques qui l'ont confondu! Chose certaine, c'est qu'on avait le parc à nous seul pour la journée. Je pense qu'il était content de voir du monde. J'ai remplie ma bouteille d'eau dans sa cuisine et j'ai utilisé ses "sanitarios"!

Le gentil gardien du parc nous a conseillé de faire le sentier qui allait à la rivière où nous pourrions nous baigner. Après la route poussiéreuse que nous venions de faire, ça nous a beaucoup inspirés. Nous entrons sur le premier sentier que nous rencontrons et entreprenons la descente vers la rivière. Quel bonheur de se retrouver en forêt, dans une jungle tropicale. Il fait 34°, si c'est pas 36°C.  Après quelques pas nous faisons lever un oiseau aussi gros qu'une dinde, un "chachalaca", sans doute. Après une centaine de mètres parcourus, Jacques à des doutes. C'est alors que nous rebroussons chemin. De retour au gardien, il nous fait comprendre que c'est la prochaine entrée qu'il faut prendre.

Le sentier est plus comme un chemin de bois ... un peu trop large à mon goût. Mais bon, je me calme et commence à sentir (dans tous les sens du terme) la forêt. Les odeurs me fascinent. Elle me créent des souvenirs. Les couleurs et les formes attisent mes neurones et la rétine de mes yeux. Je veux tout entendre. Les sons de la jungle sont particuliers, c'est très, paléolithique. Les insectes, surtout, sifflent à tout vent. Ils sonnent de partout. J'ai bien essayé de photographier plusieurs papillons ... mais sans grand succès.

La flore nous a comblé de sa beauté tout au long de la descente. Prenez par exemple, cet arbre, ce curieux végétal, cette plante,  elle est surnommée par les locaux, la brosse à singe (monkey's brush), du nom scientifique de : apeiba tibourbou Aubi.

Apeiba Tibourbou Aubi
Apeiba Tibourbou Aubi
Apeiba Tibourbou Aubi

Celle-ci, ils l'appellent : "Lipa de Puta". Il s'agît de Psychotria Eleta ou Lèvres Chaudes, c'est une plante arbustive qui, dans les bonnes conditions peut être assez florifère.
Lipa de puta / Lèvres Chaudes / Pshychoria Elata

Les végétaux sont rois et maîtres dans les parcs nationaux du Costa Rica. À part les sentiers coupés à la machette pour nous permettre de descendre, tout est sauvage. Pour ce qui est de la faune... il faut la laisser venir à nous! Le "ranger" nous a confié qu'un genre de pumas, très foncé, venait faire son tour certain soir. Semble-t-il qu'il aime à fréquenter les toilettes publiques du parc!

Ici quelques photos de la "Quebrada Cangreja". Un cours d'eau qui vient directement des sources de la montagne. Une eau limpide et "frettre" en titi! Assez froide que Jacques à refusé de s'y tremper. Je me suis rafraîchie, mais j'ai, moi aussi, été incapable de mi tremper complètement. 

Il n'y avait aucun bruit humain. sauf les nôtres. Les sons de la forêt étaient tellement intenses, que l'on aurait pas distingué le moteur d'un tracteur! C'était comme un "jam" de millier d'êtres vivants. L'eau, les insectes, les oiseaux, les grenouilles, les mammifères ... tous participent au concert.
Quebrada Cangreja
Quebrada Cangreja
Nous avons eu la chance de faire la rencontre d'un oiseaux rare. Un Trogon bairdii, Il s'agît d'un oiseau de 28 cm, bleu minuit qui reluit vert selon l'angle de la lumière et un ventre de la couleur du soleil couchant et une queue d'un blanc immaculée. Ça c'est la description du mâle, bien sur! Jacques l'a vu le premier. Un mâle flamboyant! Je n'ai pas été assez rapide pour le prendre en photo de face et l'oiseau rare ne s'est pas offert le ventre à ma vue.. Alors, je vous offre quelques secondes en compagnie d'un Trogon bairdii.



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Nous avons aussi vu une femelle. Tête et corps dans  des tons de gris, le haut du ventre gris et le bas du ventre du même orange que le mâle. Elle était plus discrète, cachée dans les branches à plusieurs mètres plus loin. La présence de la femelle explique le comportement du mâle. Les mouvements saccadés de sa queue sont un signe d'excitation. Nous l'avons observé pour plus de 10 minutes (toujours de dos!) avant qu'il ne s'enfonce dans la forêt.
Après le départ de l'oiseau, nous sommes allés nous installer près de la rivière pour le lunch.
Nous avons vus plein de papillons, entendu les chansons de dizaine d'oiseaux et de centaine d'insectes.

Après avoir mangé nos sandwichs et s'être reposé un peu, nous avons pris le chemin du retour. Une montée de 1 km sous un soleil de plomb. Une fois aux bureaux du parc, le gentil gardien m'a laissé allez dans sa cuisine pour qu je remplisse ma bouteille d'eau. Ce fut une belle expérience, surtout la rencontre avec le trogon!